Yana De Leeuw : “Je veux encore gagner la Coupe”

10/11/2025

Chez les Verhanneman-De Leeuw, le volley est une véritable affaire de famille — et personne ne s’en plaint.

“C’est un choix que nous avons fait,” sourit Yana. “Et maintenant que nos trois enfants ont attrapé le virus du volley, nous avons passé les vacances d’automne à courir d’un hall sportif à l’autre pour la Vlaamse Jeugd Champions League.”
Mais ce mardi soir (18h), c’est à nouveau maman Yana qui sera sous les projecteurs. Son équipe, Darta Bevo Roeselare, affronte son ancien club Asterix Avo Beveren en quart de finale de la Coupe de Belgique.

“Il y avait sans doute des adversaires plus faciles,” reconnaît De Leeuw.
Elle garde pourtant de très bons souvenirs de son passage à Beveren. En 2010, elle y a remporté le triplé (championnat, coupe et Supercoupe) et disputé la finale de la Ligue des Champions (perdue contre Dresdner). En 2019 encore, elle y a remporté le titre et la Supercoupe.

“Tout cela remonte déjà à un moment,” sourit la professeure de sixième primaire. “J’ai 35 ans, mais l’ambition est toujours là. J’aimerais regagner la Coupe avec Bevo. Il ne me reste plus beaucoup de saisons pour atteindre cet objectif, alors il faut absolument battre Asterix. Sur papier, l’équipe de Kris Vansnick est favorite, surtout à domicile, mais nous avons déjà réussi à les surprendre par le passé. Rien d’impossible.”

Vous êtes invaincues en championnat, mais vous avez dû remonter deux fois un 0-2 contre Tchalou et Oudegem.
“C’est vrai,” confirme De Leeuw. “Contre Tchalou, le match a eu deux visages. On perd la première manche malgré une avance de 24-21. Pendant deux sets, on n’y était pas du tout, et puis soudain tout s’enclenche : quand nous jouons à notre niveau, nous pouvons battre n’importe qui. Mais nous manquons encore de constance. Nous jouons trop par à-coups, et je ne sais pas pourquoi.

De plus, nous sommes souvent favorites, donc les adversaires jouent sans pression, avec une mentalité de ‘tout ou rien’. Elles prennent des risques au service et en attaque, et parfois cela nous bouscule.”

Comment évalues-tu votre niveau actuel après les départs d’Iris Van de Wiele et de Tea Radovic ?
“Je pense que nous jouons quasiment au même niveau que la saison dernière, grâce à des renforts ciblés, y compris de notre propre formation. Janne Deleu remplace parfaitement Radovic, Pauline Luyten s’est très bien adaptée, et Jasmijn Vanhoecke progresse vite. Nous avons aussi accueilli Yana Wouters, une jeune centrale très prometteuse, difficile à passer au bloc. Elle a peu joué à Asterix, mais c’est une fille très positive, travailleuse et attentive.”

Deux anciennes joueuses d’Asterix face à leur ex-club : motivation supplémentaire ?
(rires) “Pour moi, après toutes ces années, ce n’est plus une motivation spéciale, mais pour Yana, oui, certainement. Elle voudra prouver sa valeur. Nous connaissons l’enjeu : une place en finale est à portée de main. Ce sont toujours des matchs très intenses.

Nous ne sommes pas une équipe totalement professionnelle comme Asterix, qui s’entraîne aussi en journée, mais nous faisons tout pour nous en approcher : entraînement quotidien, analyse vidéo, fitness, kiné à chaque séance, suivi diététique... Cela attire aussi d’autres joueuses. Et le mardi midi, celles qui le souhaitent ont même une séance individuelle supplémentaire.”
Toi et ton mari en finale de Coupe : ce serait magnifique !

“Oui ! Matthijs fait un excellent travail comme coach de Knack Roeselare. Ça ne m’étonne pas : déjà joueur, il était un peu le leader sur le terrain, le relais de Steven Vanmedegael. Il est maintenant qualifié pour les demi-finales avec Roeselare, contre Maaseik. C’est un club solide qui lui fait confiance. Il n’a aucune raison de penser à partir.”
Et ta propre avenir ?

“Je combine mon métier d’enseignante avec ma vie de famille et le volley. C’est encore trop tôt pour décider si je continuerai une saison de plus. Peut-être que j’y réfléchirai vers la fin décembre.”


(Texte : MC — Photo : Lotto Volley League)

Top