Noor et Britt : deux grandes amies pour une place au Championnat du Monde

21/08/2025

Elles plaisantent toujours ensemble en dehors du terrain, et lorsqu’une photo d’équipe est prise, ce sont généralement elles deux, souriantes, sur la photo parce que l’autre a encore fait une blague.

Noor Debouck et Britt Rampelberg sont tout simplement deux grandes amies, qui, sur le terrain de volley, luttent pour une place dans l’équipe, puisqu’elles sont toutes les deux libéros des Yellow Tigers. Elles n’ont à peine que cinq ans de différence, mais cela ne les empêche pas de s’amuser. “Apporter une bonne ambiance dans l’équipe, même quand on n’est pas sur le terrain,” résume Noor en parlant de sa mission supplémentaire dans le groupe.

Et la saison prochaine, un peu de manière inattendue, Britt va jouer aux États-Unis en ligue professionnelle avec Atlanta Vibe.

Britt Rampelberg : “Tout est allé très vite. Le mercredi, avec les Yellow Tigers à Maaseik, je n’avais pas encore d’équipe. Le vendredi, mon manager, l’ancien joueur Matias Raymaekers, m’a demandé si cela m’intéressait de jouer pour Atlanta Vibe. Le lendemain, j’avais déjà leur entraîneur au téléphone et le dimanche, tout était réglé. Je ne savais même pas qu’il existait une équipe professionnelle féminine aux États-Unis, mais ils entament leur troisième saison professionnelle cette année. La compétition commence en janvier – avec une préparation en décembre – et dure jusqu’en mai. J’aurai donc le temps de récupérer un peu après le Championnat du Monde avec les Yellow Tigers. Après avoir obtenu l’an dernier mon diplôme en ‘Sport et Mouvement’ à l’institut Thomas More de Turnhout, j’aurai probablement le temps d’y ajouter un diplôme en ‘marketing’.”

“C’est exact. Après avoir été championne quatre ans avec Asterix, j’ai tenté ma chance chez les Roumaines d’Alba-Blaj. J’y ai beaucoup travaillé sous la direction d’un entraîneur serbe, car il n’y avait vraiment pas grand-chose à faire dans la ville elle-même. J’ai commencé la Ligue des Champions, mais petit à petit, il y a eu des problèmes dans l’équipe. Des joueuses blessées et la règle imposant au moins deux Roumaines sur le terrain faisaient que je jouais parfois moins.”

Avec le club français de Venelles, tu as à nouveau obtenu de très bons résultats…

“Absolument. Nous avons atteint les demi-finales aussi bien en coupe qu’en championnat. Je me suis bien amusée là-bas et j’ai même été élue MVP d’un match. Mais fin mai, des rumeurs faisaient état de problèmes financiers plus graves que ce que l’on pensait. L’équipe a fait faillite, tout comme Nantes, le numéro deux du championnat de France. Trop tard alors pour encore trouver une nouvelle équipe.”

“Après nos derniers matchs amicaux contre la Slovénie, nous avons vite rejoint la Thaïlande pour nous acclimater. Après les journées estivales en Belgique, le passage aux températures locales s’est bien fait. La salle était un peu moins top. Mais je pense que nous sommes arrivées à Phuket avec beaucoup de confiance. Notre première adversaire sera Cuba. À cause de problèmes de visas, elles n’ont pas pu participer à leur tournoi de préparation. Au départ, elles étaient dix, mais leur sélection a été complétée avec des filles venant d’un tournoi pour les moins de 23 ans. Il est donc difficile de dire à quoi leur équipe va ressembler. Et qui y jouera un rôle important.”

C’est peut-être un avantage qu’elles aient fait leur sélection si tard ?

En plus de Britt Rampelberg, l’équipe belge peut encore compter sur une deuxième libéro : une version plus jeune mais tout aussi vive de Britt, à savoir Noor Debouck. Une jeune fille de 20 ans, pleine d’énergie, qui a débuté sa carrière de volley à Vlamertinge, là où sa mère et ses trois sœurs faisaient aussi la fierté du club. Entre-temps, elle est devenue trois fois championne de Belgique avec Asterix, avec qui elle a aussi remporté quatre coupes. Si on lui demande où elle habite, elle rigole. “On en rit parfois, mais j’habite à Madonna, un hameau de Langemark/Poelkapelle.”

Souhaiterais-tu, tout comme Britt, tenter ta chance un jour à l’étranger ?

« En tant que libéro, ce n’est pas si facile de trouver une place quelque part. La saison prochaine, je veux à nouveau gagner un titre avec Asterix et je reste donc encore un peu à la maison, chez papa et maman. Mais ensuite, j’aimerais vraiment tenter l’expérience. Ça doit aussi être quelque chose à vivre. »

Tu n’as ‘que’ 20 ans et tu fais partie d’un groupe vraiment très jeune. Est-ce que ce n’est pas un désavantage ?
« Bien sûr, c’est bien et utile que nous ayons quelques joueuses expérimentées dans le groupe. Mais selon moi, la présence de quelques jeunes joueuses, certes moins connues mais talentueuses, peut aussi être un avantage. Nous gardons l’esprit frais et l’entraîneur peut toujours compter sur une équipe ‘nouvelle’. De plus, le grand point fort chez les Yellow Tigers reste : ne jamais abandonner tant que le dernier point n’est pas joué. Continuer à se battre pour un bon résultat. Je pense qu’il y a une bonne ‘vibe’ dans cette équipe, et j’espère qu’on pourra le prouver au Championnat du Monde en se qualifiant pour le tour suivant. »

Texte : Marcel Coppens
Photos : Rudy Pollé

Top