Ferre Reggers : « L’Ukraine sera notre match clé »

12/09/2025

Les Red Dragons sont prêts à relever le plus grand défi de leur saison. Le Mondial de volley aux Philippines approche à grands pas, et toute la Belgique a les yeux rivés sur son équipe nationale. Le premier grand test des Belges sera déjà décisif : l’Ukraine. Non seulement c’est le match d’ouverture du tournoi, mais son résultat pourrait bien déterminer le reste de la campagne.

Ferre Reggers, la grande star du volley belge, sait que la pression est énorme, mais il croit fermement en son équipe. « Si on gagne, on prend confiance pour la suite, mais si on perd, ce sera très compliqué », déclare l’opposé de 22 ans, qui a encore brillé cette saison avec Milano. Considéré comme l’un des talents capables de faire la différence au Mondial, Ferre reste pourtant lucide : « Ce n’est pas une question d’un seul joueur, c’est une affaire collective. Nous devons tout donner ensemble. »

Sous la houlette d’Emanuele Zanini, les Red Dragons se sont préparés comme jamais : entraînements intenses, matchs amicaux de haut niveau et une concentration quasi inébranlable. L’équipe dispose aujourd’hui d’un bel équilibre entre expérience et jeunesse. Sam Deroo et Stijn D’Hulst apportent leur vécu, tandis que des jeunes comme Reggers, Basil Dermaux et Seppe Rotty amènent fraîcheur et impact.

Ferre, après deux saisons réussies en Italie, qu’est-ce que ce Mondial représente pour toi personnellement ?
« La Coupe du monde est le test ultime et j’en rêve depuis toujours. C’est l’occasion de montrer que je peux jouer au plus haut niveau, pas seulement en SuperLega, mais aussi pour mon pays. C’est un rêve qui devient réalité, mais je sais que ce parcours sera difficile. »

Comment s’est passée votre préparation ?
« Elle a été très dure. Le coach ne nous a rien épargné : trois heures d’entraînement, intensité maximale, beaucoup de focus sur les détails. Le vrai défi n’a pas été physique, mais mental : apprendre à gérer la pression. Nous essayons de la transformer en motivation. »

Et contre l’Ukraine, la clé ce sera quoi ?
« L’Ukraine est une équipe très puissante, avec un gros service et un grand bloc, composée de joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats européens. Pour gagner, il faudra imposer notre rythme, jouer vite et varier. Si nous maintenons une bonne intensité, on peut les surprendre. »

La dynamique entre jeunes talents et vétérans fonctionne bien ?
« Oui, c’est magnifique de voir les jeunes progresser, comme Seppe Rotty, Basil Dermaux ou Kobe Verwimp. Ils apportent énergie et idées nouvelles. Mais l’essentiel, c’est cette synergie avec les anciens, Sam, Stijn, Pieter. C’est vraiment la meilleure ossature de ces dernières années. »

L’Italie, l’Ukraine et l’Algérie dans le groupe, tu en penses quoi ?
« L’Italie est un géant, toujours redoutable. L’Ukraine, c’est une bataille physique. L’Algérie devrait être à notre portée, mais il ne faudra sous-estimer personne. »

À seulement 22 ans, tu as déjà joué au plus haut niveau en Italie. Cela aide pour gérer le stress ?
« Absolument. La SuperLega m’a appris énormément en intensité, en adaptation et en régularité. Jouer la VNL l’été prochain, c’est quelque chose que j’attends avec impatience. Ce genre de tournoi t’endurcit mentalement. »

Si vous passez au prochain tour, vous pourriez affronter la France ou l’Argentine…
« Deux énormes équipes. La France est championne olympique, redoutable à tous les niveaux. L’Argentine, c’est différent : elle est physique, mais son style nous convient mieux. Je pense qu’on aurait une vraie chance si on joue intelligemment. Mais peu importe l’adversaire, on les respectera, tout en croyant en nos forces. »

Texte : Kenny Hennens
Photo : Anton Hoefel

Programme Red Dragons (VRT):
Dimanche 14/09 (8h) : Ukraine - Belgique
Mardi 16/09 (15h30) : Italie - Belgique
Jeudi 18/09 (8h) : Belgique - Algérie

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