Justine D’Hondt : « Compter sur la mentalité wallonne ardente pour nos missions européennes »

25/11/2025

C’est la période de l’année où les batailles européennes battent leur plein. Chez les femmes, Asterix Avo affronte OK Trent Obrenovac et Darta Bevo Roeselare rencontre Dukla Liberec en 1/16e de finale de la CEV Cup. Mais mercredi, deux équipes féminines wallonnes sont également engagées en Challenge Cup.

Charleroi affronte Olympiada Neapolis Nicosia, l’équipe dominante de Chypre qui a remporté trois fois d’affilée le titre national ainsi que la coupe. Les « Carolo » comptent sur leur ossature solide, menée par la joueuse expérimentée de 35 ans, Lise De Valkeneer.

En demi-finale de la Coupe de Belgique le week-end dernier, les choses ont mal tourné contre Oudegem, qui a pris le contrôle et la victoire grâce à de solides séries au service. L’entraîneur carolo Loic Van de Pontseele reste réaliste tout en gardant de l’optimisme : « Nous n’avons pas joué à notre niveau dimanche, » reconnaît-il. « Mais contre Nicosie comme contre Oudegem, il y a des opportunités. À nous de les saisir. »

Capital at Work BAO Tchalou Volley affronte mercredi soir Crvena Zvezda Belgrade. Justine D’Hondt, arrivée à Tchalou en 2024, sait que l’équipe frontalière se retrouve face à un défi particulièrement ardu : à l’exception de la passeuse et de la libero, toutes les joueuses serbes mesurent plus d’1,85 m.

« Leur hauteur d’attaque et leur puissance sont exceptionnelles, » explique l’attaquante après avoir visionné les premières analyses vidéo. « Nous devrons servir très agressivement pour sortir les Serbes de leur zone de confort. »

« Dommage que nous soyons encore confrontées à plusieurs blessures, » ajoute Justine. « Notre passeuse Lien Van Geertruyden et Léa Josevski ne sont toujours pas disponibles. Notre passeuse italienne Eleonora Muscetti est de retour, mais notre réceptionneuse-attaquante Clara Naticci est quant à elle blessée. J’évolue — pour aider l’équipe — comme opposée dans un système japonais, où je prends aussi une partie de la réception. Il faut s’adapter, mais ce n’est pas une excuse. Nous voulons montrer que, malgré notre effectif limité, nous pouvons rester compétitives. Et l’ambiance chaleureuse wallonne devra nous porter. Avec les encouragements passionnés de nos supporters, nous pouvons aller plus loin. »



Justine a déjà connu de nombreuses couleurs et cultures dans sa carrière — du rouge flamboyant d’Asterix Avo au rose énergique d’Oudegem — mais ce qu’elle vit dans le sud du pays, elle le décrit comme unique.

« À Tchalou, cette mentalité chaleureuse et profondément wallonne est omniprésente. Le sport y crée du lien et fait partie intégrante de la vie sociale. Il y règne une véritable solidarité et un enthousiasme contagieux. Mélangez cela à une fierté locale animée et vous obtenez cette ‘chaleur’ typiquement méridionale. La convivialité, avant et après les matchs, fait de Tchalou un vrai club familial, avec énormément de bénévoles qui travaillent dur. Tout le monde est impliqué et la passion est partagée. Ce sentiment chaleureux se ressent jusque sur le terrain. »

Autre nouvelle notable en Wallonie : Lien Van Geertruyden, Tea Radovic et Pauline Martin ont reçu la promesse d’un soutien de la ministre francophone Galant pour leur engagement avec les Yellow Tigers.

Texte : WV
Photo : Rudy Pollé

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