Michiel Fransen (Tectum Achel) : « Notre ambition : viser le podium de la BeNe Conference »

14/11/2025

Après quatre journées en Lotto Volley League, les rapports de force dans le classement commencent tout doucement à tekenen. Knack Roeselare et Decospan Menen caracolent en tête : quatre victoires sur quatre, douze points, le maximum.

Dans leur sillage suivent Haasrode Leuven, Greenyard Maaseik après une solide remontée, la surprenante équipe de Brabo Antwerpen et Tectum Achel, qui s’est encore glissé de justesse dans le top 6. « Pour moi, c’est une position trop basse », estime l’opposite d’Achel, Michiel Fransen (23 ans).

Le jeune Red Dragon vise plus haut :
« La saison dernière, Achel a obtenu une spectaculaire troisième place, la révélation du championnat. Nous n’en sommes pas encore là cette année. Mais j’espère que nous pourrons à nouveau terminer dans le top 4, car j’ai vraiment envie de participer une deuxième fois à la BeNe Conference : cette mini-compétition entre les quatre meilleures équipes des Pays-Bas et les quatre meilleures de Belgique. La première édition contre Lycurgus Groningen, Huizen, Dynamo Apeldoorn et Orion Doetinchem m’a donné envie d’en vivre davantage. Une très belle initiative de la Ligue. Et pour Achel, située juste à la frontière, la proximité des Pays-Bas est un vrai atout : depuis les années 60 et 70, des dizaines de joueurs néerlandais ont marqué l’histoire du club Achel. »

Qui est Michiel Fransen ?
Originaire de Merksplas, en Campine anversoise, l’opposite vient d’une famille de volleyeurs. Son père Michel a joué à Everbeur, Herentals et Genk, tandis que son frère cadet Mathijs (21 ans) évolue à Merksplas en Promo 3.

À douze ans, il quitte la maison pour l’école de volley : d’abord Leuven, ensuite Vilvoorde.
« Ce n’est pas courant de partir aussi jeune en internat. Je n’ai jamais regretté ce choix. J’ai été formé par d’excellents coachs, Mieke Moyaert et Kris Eyckmans, et j’ai partagé des années fabuleuses avec Robbe Van de Velde (Aalst) et Liam McCluskey (Doetinchem).

Nous avons gagné l’WEVZA, décroché le bronze au Championnat d’Europe et l’argent au Festival olympique de la jeunesse à Bakou. J’ai été appelé chez les Red Dragons très jeune, pour l’Euro en Pologne et les qualifications olympiques en mars 2025 en Chine (où nous avons échoué de peu contre la Bulgarie, 2-3). Des expériences précieuses pour la suite de ma carrière.
C’est déjà ma sixième saison à Tectum Achel. Je dois beaucoup à l’ancien coach Jan Meertens, et aujourd’hui je continue à progresser sous Jan Vanvenckenray, Joost Weltens et Allan Van de Loo.
Je vis toujours chez mes parents – hôtel papa et maman – tout roule. Et mes études en management du sport et de la culture se poursuivent à distance. »

Achel ne s’est pas énormément renforcé ?
« Pas vraiment, mais ce n’est pas un problème. Le club ne fait pas de folies, et le président Ben Schuermans a raison. Notre niveau est comparable à celui de l’an passé, même si nous avons perdu Robbe Van Loon (Antwerpen), Seppe Van Hooghten (Zoersel), Brecht Campforts (Genk) et Matous Drahonovsky (Maaseik).
Les nouveaux apportent plus de stabilité :
– Berre Peters (ex-Aalst) comme opposite
– Antony Moga (Antwerpen) comme second passeur
– Martijn Colson (ex-Gent) comme central expérimenté
Malheureusement, Colson a été blessé pendant un moment (abdos) et Jippe Schroeven souffre d’une genou récalcitrant. Gijs Evens (RH Lommel) s’entraîne avec nous mais joue en équipe B.
Nos atouts : une très jeune équipe (22,8 ans de moyenne), une grande taille (195,8 cm de moyenne, cinq joueurs au-dessus de 2 mètres), une ambiance formidable (deux Allemands, deux Néerlandais, un libero polonais et neuf Belges) et une structure solide avec 14 spécialistes (scouting, staff sportif, médical, management…). »

Les débuts en championnat et en Coupe ont été positifs.
« Oui. J’ai été élu MVP deux fois, contre Guibertin (3-0) et à Aalst (2-3), où j’ai tenu tête à Marques et terminé le match sur un ace. Nous avons perdu à Roeselare, mais c’est logique : Verhanneman et Gewehr disposent d’une équipe impressionnante, avec Dermaux, D’Hulst, Coolman, Deroey, Desmet, Espeland… que des top joueurs. »

Puis Waremme vous bat 0-3. Un choc ?
« Oh oui… une journée noire. La réception ne tenait pas, l’attaque encore moins. Waremme a surfé sur une vague avec Laenen, Overbeeke et Van Dyck. Nous, c’était le néant. Aucune excuse. Heureusement, ça arrive tôt dans la saison : une leçon. Trois points gâchés. Ça fait mal. »

Encore pire : Waremme était votre possible adversaire en demi-finale de Coupe…
« Oui, et notre chance unique de rejoindre la finale. La défaite contre Menen (2-3) fait encore très mal.
En fin de tie-break : un service juste sur la ligne, puis un autre qui touche le filet et retombe de notre côté… La malchance totale. »

Autre grosse déception : le veto contre la nouvelle salle.
« C’est inimaginable. Le projet était enfin bouclé, et la demande de permis est encore annulée…
Les riverains continuent de contester. Un coup dur énorme, juste avant un mois de novembre très lourd : Menen, Brabo, Maaseik, Leuven. Douze points à prendre. J’espère que nous retrouverons rapidement nos bonnes ondes. »

Les bonnes ondes seront nécessaires : Achel dispute les 1/16es de la CEV Cup.
« Oui, contre Hartberg (Autriche). L’aller le 10 décembre, le retour le 7 janvier… mais pas chez nous, car la Koekoekhall est trop petite. La Steengoed Arena à Maaseik a été choisie.
Et notre propre salle ? Qui sait… 2030 ? 2035 ? C’est à devenir fou. »

Texte : LP
Photo : Lotto Volley League

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