Liese Verhelst : « Atteindre la finale de la Coupe avec un club authentique comme VC Oudegem »
Si l’on demandait à toutes les joueuses de la Liga ce qu’elles souhaitent le meest cette saison, on obtiendrait sans doute cent fois la même réponse :
« Jouer la finale de la Coupe dans l’Afas Dome, au Sportpaleis d’Anvers. Devant des milliers de spectateurs. »
Cet objectif semble même primer sur le titre de champion de Belgique. Une finale de play-offs n’est en effet que rarement jouée devant 10 000 supporters. Une finale de la Coupe, elle, bien. Malgré les cinq mois qui séparent les demi-finales et les « Cup Finals », cet événement reste unique, presque magique, dans le temple du sport anversois. L’attente prolongée ne fait qu’accroître l’envie. La finale de la Coupe mûrit comme un bon champagne — et le 11 avril 2026, le bouchon pourra enfin sauter.
Ce potentiel de croissance et ce sentiment pétillant s’appliquent aussi à Liese Verhelst, qui vient tout juste de fêter ses dix-huit ans. Le jeune talent a été propulsé sous les projecteurs l’été dernier lorsqu’elle a surpris tout le monde chez les Yellow Tigers grâce à ses actions fraîches et décomplexées en VNL et au Mondial. Pas de petits pas, mais de véritables bonds de géant.
« On se laisse porter, on n’y réfléchit pas trop », explique l’attaquante avec une simplicité désarmante. « Mais c’était impressionnant de vivre tout cela. Ce week-end, toute notre attention est tournée vers Oudegem et les demi-finales de la Lotto Cup. C’est le début d’un marathon corsé contre Charleroi : match aller et retour en Coupe, et entre les deux une rencontre de championnat. Trois fois le même adversaire, trois fois pied au plancher. »
« Charleroi est connu pour son public très passionné », précise Liese. « Mais nos supporters se font eux aussi entendre, et surtout remarquer avec leur tenue rose vif. Cela respire la chaleur et la passion. Je peux donc dire que je me plais beaucoup ici : cette ferveur fait d’VC Oudegem un club authentique. »
« Pour l’instant, la combinaison sport de haut niveau et études se passe très bien. Je suis à l’UGent, où j’étudie le droit via un parcours adapté. C’est la grande différence avec les Yellow Tigers : l’été dernier, la priorité était uniquement l’équipe nationale pendant des mois. En club, l’intensité est différente car il faut concilier volley et université. Mais cette semaine, seul Charleroi compte », sourit la joueuse originaire de Torhout depuis son kot à Gand.
« Après la défaite inattendue contre Noorderkempen, nous voulons surtout aborder positivement notre première rencontre contre les Carolos », poursuit-elle. « Les objectifs sont clairs, la finale de Coupe est notre cible ultime. Nous devons encore digérer le 3-2 du week-end dernier. Nous étions meilleures dans tous les domaines, mais nous avons commis plus d’erreurs. Il faudra travailler l’aspect mental dans les prochains jours. Cela rend la préparation du match de Coupe encore plus intense : cela pique, cela motive. »
Texte: WV
Photo: Lotto Volley League