Jolan Cox : “Profiter du moment et marquer contre Maaseik”
Dimanche à 17h30, un match de Coupe au goût très particulier pour un joueur en particulier. Lors de KwadrO Amigos Sint-Antonius Zoersel – Greenyard Maaseik, un certain Jolan Cox sera aligné… du côté de l’équipe locale. Et pourtant, l’attaquant gaucher de 34 ans a longtemps enflammé les supporters limbourgeois avec ses aces et ses attaques décisives. Passer en un instant d’un statut de joueur professionnel à une équipe qui s’entraîne trois fois par semaine : comment en est-on arrivé là ?
Jolan Cox :
« C’est simple : Maaseik ne voulait plus de moi. Pour les raisons, il faut leur demander. Leur explication était que je n’avais pas assez bien performé sur une saison entière. Leur explication, hein ! Ils disposaient encore d’une option sur mon contrat pour un an. Un mois après la deadline, on m’a finalement dit que je pouvais chercher ailleurs.
À ce moment-là, toutes les équipes de D1 belge avaient déjà rempli la position d’opposite. J’ai pensé tenter une dernière aventure à l’étranger, mais le risque de passer trop de temps loin de mes enfants n’en valait pas la peine. Alors je suis allé m’entraîner dans mon club formateur, Amigos, où je connaissais toujours quelques personnes. Après quelques séances, c’est la seule équipe qui m’a réellement demandé de les rejoindre. C’est beaucoup moins intensif, bien sûr, mais très proche de ma maison à Sint-Job, où j’habite désormais avec mes enfants. »
On imagine que ton salaire n’a plus rien à voir avec celui de Puurs, Menin, Anvers, Nice ou Maaseik ?
(rire) « Évidemment. Je considère plutôt cette aventure comme un hobby. Mais cela me donne la possibilité de faire autre chose à côté du volley. Je cherche encore la bonne opportunité. Cela dit, je suis content de ma carrière : énormément de belles expériences avec les Red Dragons. J’ai même encore fait partie de la dernière campagne au cas où un joueur blessé devait être remplacé.
Le top restera le titre de 2018 avec Maaseik, après six ans d’attente. Et l’année suivante encore, avec quatre finales de play-offs terminées au tie-break. Ensuite, cela a moins bien marché : baisse de budget, beaucoup de nouveaux joueurs chaque année alors qu’à Roulers la stabilité était bien plus grande. »
Comment abordes-tu ce match de Coupe contre Maaseik ? Une envie de revanche ?
« Pas vraiment. On va surtout essayer de profiter du moment, et bien sûr j’aimerais marquer contre eux. Mais nos chances de gagner sont minces. Maaseik a fait de belles recrues, mercredi ils auront leur premier vrai test à Menin. Samedi, nous devons déjà affronter Hemiksem en championnat, ce ne sera pas facile non plus.
Nous n’avons pas la prétention d’aller en finale : après Maaseik, il faudrait encore battre Louvain puis Roulers ! Mais je suis tombé dans un super groupe, j’ai été accueilli à bras ouverts et on va en profiter au maximum. »
Texte : MC
Photo : Instagram Amigos_men_volley