King & Queen of the Court : le beach-volley à son apogée

20/05/2025

King & Queen of the Court n’est pas une simple variante du beach-volley. C’est le beach-volley dans sa version la plus intense. Un format qui pousse les joueurs dans leurs derniers retranchements et offre aux spectateurs un concentré d’adrénaline. Moderne, captivant, véritablement révolutionnaire, ce concept est fait pour ceux qui veulent sentir le sable brûler sous leurs pieds. Dynamique, imprévisible et spectaculaire pour le public comme pour les athlètes. Mais comment ça fonctionne exactement ? Et qu’est-ce qui le rend si unique ? Voici un aperçu pour suivre cette discipline avec un œil averti.

Tout le monde sait que dans le sable, les règles du jeu changent. Mais ceux qui pensent que le beach-volley classique est le summum du spectacle n’ont encore rien vu : King & Queen of the Court bouleverse tous les codes. Fini les échanges linéaires et les sets à 21 points. Ce qui reste ? Un jeu ultra rapide et stratégiquement affûté, qui ne laisse aucun répit ni aux joueurs ni aux spectateurs.

Le principe : le terrain est divisé en deux zones. Le côté Challenger, où l’on commence, et le côté King ou Queen, où les points sont marqués. Si vous êtes sur le trône et gagnez l’échange, vous marquez un point et vous restez en place. En cas de défaite, direction la file d’attente pendant qu’un autre duo prend le relais. Chaque échange démarre avec un service depuis le côté Challenger, le binôme choisissant librement qui sert. Cela permet de jouer sur les variations et la stratégie dès l’engagement.

Mais le facteur le plus redoutable de ce format, c’est le temps. Chaque match est divisé en manches de 15 minutes, avec un chrono bien visible qui s’écoule impitoyablement. Sur l’écran géant, le public suit les scores, l’ordre de service et le temps restant. Les joueurs n’ont que huit secondes entre chaque rallye pour se replacer. Pas de temps morts, sauf une mini-pause d’une minute après dix minutes de jeu. Le reste, c’est de la pure survie. Si la dernière action débute avant que le temps ne soit écoulé, elle peut aller à son terme.
La précision au service est primordiale. En cas d’échec, pas de point, même si vous êtes sur le trône. Et dans la dernière minute, toute erreur de service offre un point gratuit à l’adversaire royal. Une pression supplémentaire.

La manche ne commence pas par un toss, mais par un tirage de cartes : tirer le roi ou la reine permet de commencer du bon côté. Ensuite, l’ordre des serveurs est défini par la valeur décroissante des cartes. Dans les matchs à cinq équipes, trois manches sont jouées, avec élimination du duo ayant le moins de points à la fin de chaque manche.

En cas d’égalité, ce n’est pas le nombre de fautes ou la beauté du jeu qui départage, mais le temps passé de manière continue sur le côté King/Queen. La domination est la clé. Marquer ne suffit pas, il faut garder sa place sous pression.
Quand plusieurs poules sont en lice, une phase finale suit. Les points de toutes les manches sont additionnés pour définir le classement de départ et la composition des groupes suivants.
Et comme si cela ne suffisait pas, il y a la fameuse « Golden Ball » : une seconde chance unique par match pour rejouer une action perdue. Elle peut être invoquée par les Kings/Queens ou les Challengers, même après la fin officielle du temps (si le point était encore en cours). Le serveur peut être changé pour cette action cruciale. Bien utilisée, cette carte peut être le tournant d’un match. La Golden Ball, c’est le moment de gloire ou de chute.

Enfin, pour pimenter encore la troisième manche : deux façons de gagner. Soit être en tête après 15 minutes, soit atteindre les 15 points avant la fin du temps. Une double opportunité pour monter sur le trône.

Résultat : un format de match aussi intense que spectaculaire. Éprouvant pour les joueurs, inoubliable pour les fans. King & Queen of the Court, c’est un cocktail de puissance, de finesse, de concentration et d’adaptabilité. Parce que rester au sommet, c’est encore plus difficile que d’y arriver.

Le format a déjà conquis la Belgique. Haacht a eu droit à une première démonstration, suivie par Wolvertem. En juin, Gent et Hemiksem sont au programme. La BeNe League — regroupant des duos belges et néerlandais — s’étend avec des étapes à Leuven, Breda et Tilburg. La grande finale est prévue le 8 août sur la plage de Nieuport, qui devient peu à peu la capitale belge du beach-volley.

Texte : Walter Vereeck
Photos : Wolvertem

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